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Allaitement

 

lu sur : http://www.info-allaitement.org/ (un site vraiment complet)

(le diaporama à voir dans la page "vous êtes enceinte" )

 

Au fil des mois

L'allaitement est une histoire qui débute au moment de la grossesse, quand la mère songe à son futur bébé, et se termine le jour où le bébé (ou le jeune enfant), ne tète plus. Voici, étape par étape, les grandes lignes que suivent la plupart des allaitements, au fil des jours

Grossesse
Naissance
Le premier mois
De deux à trois mois
De trois à six mois
L'âge de la diversification
Allaiter un bambin
Sevrage

Grossesse
C'est le début de l'histoire. Le moment des premières questions, des premières inquiétudes, des premiers rêves. La future mère cherche souvent dans son entourage des mères expérimentées qui peuvent partager avec elle expérience et sentiments. C'est le bon moment pour lire un livre, visiter un site internet, s'informer. Rencontrer des mères qui allaitent un bébé est le meilleur apprentissage que puisse faire une future mère : vous pourrez en rencontrer dans une association, dans la maternité où vous accoucherez, dans le service PMI de votre secteur. N'hésitez pas à poser toutes vos questions, et à recenser les personnes ressources qui pourront vous être utiles quand le bébé sera là.
Il est inutile de préparer les seins : aucune manipulation ou préparation n'a montré son efficacité.

Naissance
Dès la naissance, le bébé et la mère mettent en place des interactions indispensables au développement de l'enfant. L'allaitement maternel favorise naturellement cette élaboration des premiers liens.
Après l'accouchement, et sauf indication médicale, la mère et le bébé devraient pouvoir rester ensemble, confortablement installés, peau contre peau, en évitant les séparations : bain, pesée et autres soins peuvent attendre, et être faits plus tard, à proximité de la mère. Le plus souvent, le bébé se mettra à téter, stimulé tweet par l'odeur de sa mère, son contact, sa voix, sa chaleur, ses mouvements. Le lait des premiers jours, le colostrum, souvent épais et jaune-orangé, est exactement ce dont le nouveau-né à besoin.
La mère saura progressivement reconnaître les besoins et les demandes de son bébé. Stimulé et rassuré, il tétera souvent et efficacement. Grognements, bruits de succion, agitation, tous ses signaux pourront indiquer à la mère le besoin de téter de son nouveau-né. Il n'est pas nécessaire d'attendre les pleurs, ultime expression d’un besoin, entre autre la faim.
Il n'y a pas de restriction à la demande de téter, ni en terme de fréquence, ni en terme de durée de la mise au sein. Plus le bébé tète, plus la sécrétion lactée est importante. Le bébé cessera de téter quand il n'en aura plus besoin.
Le réconfort comme l'assouvissement de la faim sont de bonnes raisons pour le bébé de vouloir téter. Le nouveau-né devrait pouvoir demeurer aux côtés de sa mère jour et nuit pour faciliter un apprentissage mutuel.
Si la demande du bébé doit être respectée dans la plupart des cas, un intervalle de 5-6 heures entre deux tétées est un maximum qu'il est prudent de ne pas dépasser les premiers jours. Les bébés qui ne tètent pas assez souvent et ceux dont l'état le justifie, doivent être stimulés et mis au sein plus fréquemment.

Le premier mois
Ce moment est entièrement consacré à votre nouveau-né et à l'allaitement maternel. Toutes les autres tâches peuvent attendre. Il est indispensable de bien profiter du climat hormonal favorable à l'allaitement pour lancer celui-ci sur de bons rails. Des tétées fréquentes jour et nuit, et efficaces sont le gage d'une bonne lactation. En Afrique, les mères profitent d'une période de réclusion de 40 jours, durant laquelle elles se consacrent uniquement au bébé, restant en permanence, jour et nuit, à ses côtés. Nous devrions nous inspirer de ces sociétés où les mères semblent allaiter si facilement. C'est le moment aussi des difficultés de démarrage : engorgement, seins tendus, pertes de lait sont courant le premier mois. Prenez contact avec une association dans ce cas.
Les seins sont sensibles, ménagez-les et prenez-en soin.

De deux mois à trois mois
Passé le cap des premières semaines et de l'adaptation, l'allaitement atteint sa vitesse de croisière. Vous êtes, vous et votre bébé, devenu des experts en tétée. Vous avez encore au moins deux mois pour profiter du "plein de tétées" à volonté, et parfaire tous les deux votre technique, dans toutes les situations. Vous sortez souvent avec votre bébé, allaitez dehors, la nuit au lit, le jour en faisant d'autres choses, ...

De trois à six mois
Votre bébé n'a toujours besoin que du lait maternel qui répond parfaitement à ses besoins quelles que soient les conditions. Aucun autre aliment ni boisson n'est utile, y compris par forte chaleur (en dehors des médicaments et des vitamines, sur prescription médicale), à condition bien sûr que le bébé soit allaité fréquemment.
C'est souvent le moment des premières séparations pour les mamans qui reprennent une activité professionnelle. Ce moment délicat sera d'autant plus facile si l'allaitement est bien installé, si vous profitez bien de toutes les tétées possibles, jusqu'à la première séparation, et ensuite, après la reprise du travail. Pour en savoir plus, sur allaitement et reprise du travail.

L'âge de la diversification
L’Organisation Mondiale de la Santé recommande un allaitement exclusif de six mois. A partir du sixième mois environ, la diversification alimentaire peut progressivement débuter. Il s'agit de compléter le lait maternel par des aliments, et non de le remplacer : les tétées devraient être maintenues et leur nombre n’a pas à être réduit. Le lait maternel reste un élément important de l'alimentation, et ne doit pas être remplacé par du lait industriel préparé à partir de lait de vache. On pourra intégrer progressivement l’enfant aux repas familiaux et lui faire goûter les aliments auxquels il s’intéresse. Jusqu’à 9 mois environ, le lait maternel recouvre l’ensemble des besoins nutritionnels de l’enfant, donc rien ne presse.
Allaiter un bambin
Il est rare de nos jours de voir des jeunes enfants d'un an ou plus téter leur mère. Pourtant, dans le monde, de nombreux bébés sont allaités plus longtemps et l'OMS conseille d'allaiter les bébés deux ans au moins, car rien n’est mieux adapté à un jeune enfant que le lait de sa mère. Si chez les grands primates (chimpanzé, gorille,...) la durée de l'allaitement est uniforme à l'intérieur d'une même espèce (quatre ans au moins), elle connaît de grandes variations chez l'homme d'une culture à l'autre. Dans de nombreuses sociétés humaines, les bébés sont allaités deux ou trois ans, parfois plus. La culture moderne occidentale est vraisemblablement la première depuis le début de l'humanité a proposer l'allaitement court (moins d'un an), voire même le non-allaitement des bébés, comme norme pour l'alimentation infantile. Nous n’avons pas encore le recul nécessaire pour évaluer toutes les conséquences sur l’espèce humaine de cette modification majeure.

Allaiter un bambin qui marche, qui parle, n'est pas la même chose qu'allaiter un nouveau-né. Plus il est grand, plus il est capable par exemple de patienter, d'autant que d'autres aliments ou boisson peuvent être donnés. Là encore, pour partager expérience et question, vous pourrez contacter l'association locale où d'autres mères vivent la même chose que vous.

Sevrage

L'arrêt de l'allaitement est un passage obligé dans la vie d'un enfant. Doit-il pour autant se dérouler dans la crainte, la précipitation, la frustration et la douleur? Quand l'enfant grandit, des centres d'intérêt nouveaux l'appelleront de plus en plus loin de sa mère, et ce, de plus en plus souvent. Les tétées s'espaceront, mais pourront rester des moments importants pour un jeune enfant qui a encore besoin de se "réassurer" auprès de sa mère. Aucune argumentation psychologique ne permet de proposer comme modèle pour l'homme un sevrage rapide et précoce : l'allaitement, même prolongé, n'empêche pas le développement équilibré ni l'autonomisation de l'enfant.

Chaque couple mère-enfant devrait pouvoir élaborer son propre chemin dans l'allaitement (rythme, durée), en tenant compte des besoin et du plaisir de chacun. Il n’y a aucune raison de refuser à l’enfant, et de refuser à la mère, ce plaisir partagé. La société se doit de favoriser l'allaitement et d'éliminer les contraintes qu'elle génère parfois et qui imposent un sevrage non désiré. L'élaboration d'une législation adaptée et en particulier d'un droit du travail favorable à l'allaitement parait indispensable.

Suivez votre bébé et vos sentiments pour définir l'allure de votre allaitement : s'il montre soudain plus d'intérêt pour un jeu, pour une activité, le besoin de téter diminuera, au moins à certains moment de la journée. Les dernières tétées sont souvent des tétées-calins, le soir avant de s'endormir, le matin en se réveillant, l'après-midi en retrouvant sa mère après une journée passée en crèche ... Si vous souhaitez accélérer le processus, vous pouvez de temps en temps détourner l'attention de votre bébé qui souhaite téter pour une activité qu'il aime, ou un fruit, un jus de fruit ... Dire non calmement en expliquant pourquoi est également possible pour un jeune enfant. Comme toujours, il s'agit d'une adaptation progressive qui doit se faire sans précipitation et avec confiance : le moment venu, la mère et son enfant sentent que d'autres choses sont possibles, et que la relation peut évoluer vers une autre direction.

Initiative hôpital ami des bébés : http://www.infor-allaitement.be/pages/pagescadrenews.htm

Allaitement Des Jumeaux à lire sur : http://www.allaitement-jumeaux.com/espaceallaitement/allaiterdesjumeaux02.html

 

 

L'allaitement "artificiel"

 

Lu sur : http://www.monallaitement.com/


Arrêter la montée laiteuse
Si votre choix se porte sur l'allaitement artificiel, faites le savoir à la sage femme qui s'occupe de vous en salle de travail.

Elle vous remettra un comprimé qui empêche la montée laiteuse.
Plus le traitement a débuté tôt, plus il a des chances d'être efficace.


Les laits actuels permettent de nourrir les bébés à la demande, comme au sein.
Les premières semaines, les pleurs du bébé ne sont généralement pas des pleurs de caprices ou d'inconfort, mais sont très souvent dus à la faim.
N'hésitez pas à lui donner un biberon supplémentaire même s'il ne prend que quelques grammes supplémentaires.

Ne tentez pas de le réveiller pour lui donner son biberon, laissez le dormir, attendez qu'il manifeste sa faim.


Votre séjour à la maternité est désormais terminé. Vous rentez chez vous, toute fière, avec votre bébé. Les premiers instants vont peut être vous paraître magiques ou bien insurmontables. Laissez-vous quelques jours pour trouver vos marques.
Nettoyer les biberons

La stérilisation

Préparation des biberons

Conservation des biberons

Rechauffer les biberons

Prise de poids


Les laits actuels ont pour modèle le lait maternel, c'est à dire que les graisses et les sucres du lait de vache ont été transformés afin qu'ils soient les plus proches possible de ceux du lait humain.
Les différences de composition d'un lait maternisé à l'autre sont très minimes.

Les fabricants sont obligés de répondre à des normes internationales :

les apports sont strictement limités en sel, sucre, matière grasse et suffisamment riches en acides gras essentiels
colorants, conservateurs, anabolisants et antibiotiques doivent être absents ………

Lait pour prémature

Lait 1er âge

Lait 2ème âge

Lait hypoallergénique

Lait biologique

Lait anti-régurgitation

Les farines

 

Position, pour la prise du biberon...

Maman
Installez votre bébé sur vos genoux dans une position semi-verticale, ni trop couché ni trop droit.

Calez le bras qui le soutien avec un coussin ou l'accoudoir du fauteuil sur lequel vous êtes assise.

Tenez le biberon de sorte que la tétine soit toujours pleine de lait, pour que votre bébé n'avale pas d'air.
Les bulles qui remontent dans le biberon prouvent que le bébé tète bien.
Si la tétine s'écrase, dévissez légèrement la bague du biberon pour laisser passer un peu d'air.

Bébé

Ses bras doivent être libres.
Votre bébé doit pouvoir aller à la découverte de son biberon.

Son nez doit resté dégagé

 

Message du 3/10/2003, de Sophie : du forum Famili

Bonjour les filles,

Cette semaine c'est la semaine mondiale de l'allaitement maternelle.
J'ai la chance et le bonheur d'allaiter ma puce de bientôt 4 mois à 100%.
Ce que j'ai envie de faire ici c'est de vous raconter comment s'est passé mon séjour à la maternité et les erreurs que j'y ai faites ou que j'ai failli faire, de façon peut-être à un peu vous aider dans votre allaitement (pour celles qui ont décidé de faire ce cadeau à leur enfant).


J'ai donc accouché le 8/6/03 à 4.00 du matin, après que les infirmières aient fait les 1ers soins à ma puce, j'ai demandé qu'on me la donne pour que je puisse l'allaiter. Clara a tout de suite compris comment ça se fonctionnait et a tété goulûment. Ensuite, je suis retournée dans ma chambre avec Papa et Clara pour terminer la nuit, le lendemain elle a tété régulièrement. Mais le soir elle n'arrêtait pas de demander, moi je la mettais au sein et je me demandais comment ça se faisait qu'elle voulait tant manger, j'ai donc poser la question aux infirmières (ou puéricultrices) qui m'ont dit qu'il ne fallait pas la mettre trop souvent sinon j'allais avoir des crevasses et que "ce bébé n'est pas satisfait, on va lui donner un biberon de complément", ça je savais que je devais éviter à tout pris à cause du risque de confusion sein-tétine et qu'en plus il fallait que bébé tète pour avoir que ma production s'adapte à sa demande (logique, si on donne un biberon à un bébé, comment est-ce que les seins peuvent savoir combien il faut produire!).

En réalité, il est normal que bébé tète tout le temps le soir, c'est ce qu'on appelle les tétées groupées, c'est très important de le laisser faire, car ces tétées envoient un message au cerveau qui aide à produire du lait pendant la nuit (bon c'est pas très scientifique comme explication, mais j'ai oublié le nom de l'hormone que ça actionne)


Les infirmières m'ont donné quelques autres "conseils":
- ne pas laisser bébé au sein plus de 10 minutes. C'est FAUX, le bébé sait combien de temps il a besoin pour se nourrir et si il a besoin de rester au sein plus longtemps pour se rassurer, pourquoi l'en empêcher, le pauvre, il vient de subir un traumatisme énorme en passant d'un milieu où il était nourrit en permanence et où il était tout le temps en contact avec vous à un milieu froid. Un bébé allaité ne sera jamais obèse, il sait exactement combien il a besoin.
- Mettre le doigt sur le sein pour libérer le nez de bébé, sinon il peut s'étouffer. C'est FAUX un bébé ne va jamais s'étouffer en tétant et en plus ça provoque des crevasses, je n'en ai eu qu'une et elle est partie comme par enchantement quand j'ai arrêté de mettre le doigt


Après 2 jours à la maternité où chaque infirmière qui rentrait me donnait un autre conseil pour mon allaitement (elles sont parvenues à me conseiller 3 sortes de pommades différentes), j'ai décidé de rentrer à la maison et de me faire suivre par une sage-femme qui est venue à domicile et à partir de là mon allaitement s'est bien passé. J'ai eu juste quelques petits problèmes de réflexe d'éjection trop fort et de muguet, mais à ce moment-là les filles du forum monallaitement, m'ont aidé à les résoudre.


Tout ça pour vous dire que si vous voulez allaiter suivez votre instinct, écoutez votre bébé (pour qu'un allaitement fonctionne, il doit se faire à la demande) et n'oubliez pas que 99% des femmes ont assez de lait et donc vous faites partie de ces 99% malgré tout ce que peut vous dire votre entourage, si vous avez un doute venez en parler sur le forum de monallaitement.com

Si je peux vous conseiller 2-3 petites lectures avant d'aller à la maternité:
- Le site de la leche league http://www.lllfrance.org/ et moi j'ai un petit faible pour les feuillets du Dr Newman
- Le site de Xavière est super bien fait : http://users.skynet.be/amedefond/Salvia/ Elle y raconte la vie de son petit bonhomme (Akira) et parle beaucoup de l'allaitement
- http://www.info-allaitement.net/default.asp
- http://allaiter.free.fr/

Un bouquin :
L’allaitement, du Dr Anne-Marie Thirion, chez Albin Michel

Et petite chose super importante: emmenez le n° de la leche league avec vous à la maternité, comme ça en cas de problème vous pouvez leur téléphoner 01 39 584 584


Bonne fin de grossesse

 

 

Les soucis quotidiens de la mère qui allaite

lu sur http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/enfants_ado/nu_617_allait_soucis.htm

Crevasses, engorgement. Donner le sein peut parfois être la source de quelques tracas ! Doctissimo fait le point sur ces soucis et les moyens de les éviter. Pour que l'allaitement reste un plaisir !

Différents soucis peuvent survenir lors de l'allaitement. Pourtant, quelques mesures simples permettent de les prévenir.

Gare aux crevasses

Elles surviennent dans 20 % des cas, rendent les tétées douloureuses et provoquent anxiété, insomnie et diminution de la sécrétion lactée. Elles servent de porte d'entrée aux staphylocoques (mastites, abcès du sein). Elles sont favorisées par une succion appliquée exclusivement sur le mamelon, une mauvaise position du bébé, le frottement contre les vêtements, l'usage trop fréquent de l'eau et du savon. Une bonne technique peut les éviter. La bouche du bébé doit être à la hauteur du mamelon pour que la succion s'applique sur toute l'aréole et non pas seulement sur le mamelon. L'enfant ne doit pas "tétouiller" le bout de sein. La mère doit éviter d'utiliser sur les bouts de sein des désinfectants forts, odorants et desséchants (alcool glycériné, eau de Cologne) ainsi que les déodorants, le talc, la teinture de benjoin ou le savon. Il est indispensable de bien sécher les mamelons après chaque tétée afin d'éviter toute humidité résiduelle favorisant la macération. Il convient également d'éviter les compresses induites ou les "pare-lait" doublés de plastique qui gardent l'humidité sur les mamelons. Les coupelles de protection sont des coquilles percées d’un orifice dans lequel la mère glisse son mamelon. Ce dernier est donc à l’air, à l’intérieur de la boîte et les gouttes de lait qui perlent sont recueillies sans mouiller la muqueuse. Les mamelons douloureux gagnent à être exposés à l'air entre les tétées : la mère a le choix entre laisser ouverts les rabats du soutien-gorge ou ne pas en porter... Certains médecins conseillent d'appliquer sur les bouts de seins une crème neutre, de la poudre d'argile, de la vaseline, de la lanoline ou une crème homéopathique à base de Castor Equi.

Dès qu'une crevasse est constatée, il faut souvent supprimer les tétées du sein douloureux dont le lait sera néanmoins exprimé à intervalles réguliers (manuellement ou au tire-lait électrique) et donné à l'enfant. En effet, si l'enfant continue de téter, la douleur sera telle que la mère décidera de cesser l'allaitement qui a d'ailleurs toutes les chances de s'interrompre tout seul. Cet arrêt n'est nullement obligatoire mais est souvent préféré par les mères. Les monitrices de la Leche League rappellent qu'on peut continuer à allaiter avec des crevasses, les douleurs disparaissant en quelques minutes lorsque le réflexe d'éjection du lait s'est manifesté. Elles conseillent de commencer la tétée par le côté le moins douloureux et éventuellement de débuter l'allaitement par une extraction manuelle jusqu'à l'obtention du réflexe d'éjection à partir duquel le bébé peut être mis au sein. Elles préconisent également de varier les positions d'allaitement afin de répartir d'une manière plus équilibrée la pression de succion sur les différentes parties du mamelon. Des cataplasmes d'Antiphlogistine ou d'Alumine, l'Osmogel donnent souvent de bons résultats. Le Madécassol peut aider à la cicatrisation. De nombreuses mères appliquent de la glace sur leurs mamelons douloureux, juste avant la tétée ; cela soulage instantanément la douleur et aide aussi à faire ressortir un mamelon petit ou enfoui. Il suffit de broyer des glaçons et de les mettre dans un gant de toilette appliqué sur la zone douloureuse.

Le soleil ou les rayons ultraviolets contribuent aussi à guérir les mamelons douloureux. L'ensoleillement direct (et non à travers une vitre) possède d'excellentes propriétés cicatrisantes.

Evitez l'engorgement

Il arrive que la montée de lait, quelques jours après l'accouchement, soit supérieure aux besoins du bébé. Le sein se remplit rapidement et devient vite douloureux, œdématié. Cette distension peut être due à un manque d'élasticité de la peau, à une évacuation insuffisante des seins ou à une mauvaise tétée de l'enfant.

Le sein est gonflé, douloureux et distendu mais, contrairement aux mastites, il n'y a pas de fièvre et l'état général de la mère est conservé. Le traitement consiste surtout à bien vider les seins après chaque tétée. La douche chaude est un moyen simple pour dégorger les seins. La pression douce exercée par le jet d'eau chaude permet d'évacuer totalement et sans douleur les glandes mammaires. Les cataplasmes d'Antiphlogistine ou d’Alumine sont très utiles. Le port d'un soutien-gorge de bonne qualité avec des bonnets profonds est conseillé. Il ne doit pas être trop serré car il entraverait la libre répartition du lait dans la glande. Contrairement à ce qu'affirment les annonces publicitaires, il n'est pas obligatoire d'acheter les sous-vêtements spéciaux dits "pour allaitement" bien qu'ils soient plus pratiques. Des remèdes homéopathiques peuvent être proposés : Apis, Belladona, Arnica, Urtica urens, Pulsatilla etc.

L'engorgement mammaire avec lymphangite est différent. La peau est rouge et chaude et la fièvre est élevée. Le traitement consiste à allaiter afin de vider totalement la glande. L'aspirine est souvent nécessaire et si la fièvre persiste plus de 24-48 heures, le médecin prescrira des antibiotiques. Les cataplasmes d'Antiphlogistine ou d’Alumine sont utilisés localement. Au stade de l'abcès, la fièvre est très élevée et s'accompagne de frissons et de sueurs. En France, la coutume est de tirer le lait maternel et de le jeter ; le bébé est alimenté au lait artificiel pendant quelques jours. Cette attitude prudente est loin d'être la règle et aux Etats-Unis, des études ont démontré que la poursuite de l'allaitement, si la mère prend des antibiotiques adaptés, ne cause aucun tort au bébé et permet une guérison plus rapide de l'infection : un sein vide guérit plus rapidement et la meilleure façon de vider les seins est d'allaiter. L'antibiotique utilisé dans ce dernier cas doit bien entendu ne provoquer aucun effet secondaire chez le bébé.

Les mères constatent parfois des "boules" douloureuses dans le sein. Il s'agit de l'obstruction de canaux lactifères due à leur vidange irrégulière du fait par exemple d'un soutien-gorge trop serré. Un allaitement plus complet, un sous-vêtement plus confortable et le simple conseil de tremper le sein dans l'eau tiède en se penchant au dessus d'une bassine dix minutes trois fois par jour, suffisent à régler ce problème.

Allaiter sans mal de dos

Parmi les grandes causes d'échec des allaitements figurent la fatigue et les douleurs dorsales. Tout repose en réalité sur les conseils de l'équipe médicale et le confort d'installation de la mère. La maman peut s'installer couchée dans son lit sur le côté, son bébé allongé en face d'elle, ou bien être assise sur un siège avec accoudoir pour poser le bras sur lequel repose la tête de l'enfant. Le nourrisson doit être vertical, le visage face au sein de la mère, la bouche au niveau du mamelon.

Mamelons ombiliqués : un faux problème

Il s'agit de mamelons plats ou creux. Redoutés à tort par les mères, ces seins ombiliqués ne gênent en rien l'allaitement. Cette idée du "bout de sein malformé" doit être démystifiée. Le bébé, face au sein, peut téter l'aréole même si le mamelon est aplati ou invaginé. Le simple fait de téter forme les bouts de sein en quelques jours. Tous les intermédiaires mécaniques qui appuient sur le sein pour faire saillir le mamelon (boucliers, téterelles, tétines intermédiaires, etc.) sont le plus souvent inefficaces et n'ont pour résultats tangibles que de fatiguer l'enfant.

 

 

Technique de l'allaitement maternel

Avant d'allaiter, il faut connaître quelques techniques de base. Comment tenir bébé ? Comment préparer les mamelons pour éviter douleurs et crevasses ? Doctissimo fait le point sur les trucs pour donner le sein en toute tranquillité.

Vous souhaitez allaiter, mais vous avez peur des douleurs et ne savez pas comment vous y prendre ? Doctissimo vous livre quelques trucs pour ne pas faire d'erreurs.

La préparation des seins avant l’accouchement

Technique de l'allaitement maternel Elle n’est pas indispensable et une bonne hygiène quotidienne suffit. Douleurs et crevasses sont la conséquence de l'habitude de porter des soutiens-gorges : cette coutume a rendu les mamelons fragiles. Ils ne sont plus exposés ni à l'air ni au soleil et ne supportent plus le frottement contre les vêtements. La peau des mamelons modernes des femmes contemporaines, fine, tendre et délicate, peut être préparée pendant les trois derniers mois de la grossesse, comme l'expliquent les monitrices de la Leche League :

" Il est important d'éviter tout ce qui est susceptible de dessécher la peau, car une peau sèche ouvre la porte à la crevasse. (...) Après votre toilette, frottez doucement chaque mamelon avec une serviette éponge. Pour faire ressortir le mamelon, placez le pouce et l'index de part et d'autre à la base du mamelon et pressez doucement ensemble. Ensuite, en tenant le mamelon, tirez-le lentement et doucement, tirez-le vers le haut et vers le bas. Effectuez cet exercice à plusieurs reprises avec chaque mamelon, mais seulement jusqu'à ce que cela devienne légèrement inconfortable, jamais au point de devenir douloureux (...) Essayez de ne pas porter de soutien-gorge pendant une partie de la journée, de façon à ce que vos mamelons puissent être à l'air sous vos vêtements, et ainsi bénéficier de leur frottement. L'exposition directe au soleil, en prenant soin de bien calculer la durée pour éviter les coups de soleil, est un excellent moyen d'endurcir les mamelons..."

La bonne position pour allaiter

Elle est primordiale pour éviter les douleurs, les crevasses et la plupart des problèmes liés à l'allaitement.
La bonne position d'un bébé au sein peut se résumer ainsi :

*
Corps face à celui de sa mère, nombril posé contre elle ;
*
Visage face au sein et bouche dans l'axe des canaux, donc du téton ;
*
Menton collé au sein.

De multiples positions (sur 360 °) correspondent à ces critères, selon les positions de la mère.

L'hygiène de vie doit être simple : marche à pied, sommeil de 8 à 10 heures avec une sieste l'après-midi. Les relations sexuelles sont bien entendu tout à fait possibles mais contrairement aux idées reçues, des mesures anticonceptionnelles sont nécessaires. Attention à la pilule qui entraîne des baisses de lait.

La mise au sein doit être précoce

Il existe un véritable tropisme du nouveau-né pour le sein de la mère à condition que l'enfant soit mis dans une position adéquate. L'odorat du nouveau-né joue un rôle capital dans l'identification du sein. C'est pendant les premières heures de la vie que le réflexe de succion est à son maximum. Le nouveau-né "sait" téter jusqu'à la 6ème heure de vie, puis ce réflexe disparaît progressivement pour ne réapparaître que vers la 48ème heure. Lorsqu'elles sont trop tardives, les premières mises au sein sont difficiles et pénibles, expliquant de nombreux abandons. La succion précoce provoque chez la mère l'installation rapide de la lactation par stimulation neuro-hormonale et fait profiter le nouveau-né du colostrum.

Les trois règles d'or de l'allaitement :

*
Eviter la séparation mère-enfant ;
*
Adopter une bonne position d'allaitement ;
*
Eviter le biberon de complément et la sucette.

 

 

Que faut-il manger quand on allaite ?

Si lors de la grossesse, l’alimentation doit faire l’objet de toutes les attentions, cela est vrai aussi pendant l’allaitement. Faut-il manger plus de viande ? Devez-vous boire de la bière ? Le point sur les besoins de cette période particulière.

Allaitement et alimentation Une femme qui allaite produit environ 800 ml de lait par jour. Cela correspond à un coût énergétique de 500 à 600 kcal dont une bonne partie est prise sur les réserves accumulées lors de la grossesse. L’allaitement favorise ainsi la perte de poids en post-partum car il stimule la combustion des graisses, même si les apports énergétiques sont augmentés.

Des besoins supplémentaires

Les besoins sont à peu près identiques à ceux de la fin de la grossesse. Un apport supplémentaire en protéines de 20 g par jour est recommandé. Il faut veiller à apporter suffisamment d’acides gras insaturés indispensables au développement neurologique de l’enfant et à apporter 1 à 1,2 g de calcium par jour.
Un régime adapté

En pratique il est conseillé de manger pendant l’allaitement :

* Des protéines de bonne qualité ;
* Des corps gras variés ;
* Un produit laitier à chaque repas ;
* Des boissons abondantes : 1,5 à 2 litres par jour minimum ;
* Evitez l’alcool et n’abusez pas du café ou du thé qui passent dans le lait ;
* Ne pas boire de bière car contrairement aux idées reçues elle ne stimule pas la sécrétion de lait !

Dr Béatrice Sénemaud

 

 

 

Résumé du cours de prépa d'Anne-So

 

Voici un petit debriefing après une séance de préparation à l’accouchement sur l’allaitement maternel. La sage femme a commencé par nous dire qu’à la maternité 50% des femmes allaitent mais un mois plus tard seules 10% des femmes continuent d’allaiter… Il y a 2 raisons à cet arrêt : des problèmes chez la maman (crevasses, lymphangite, trop grande fatigue) ou des problèmes chez le bébé (croissance insuffisance).
Elle nous a donc donné quelques trucs pour éviter cela.

Les crevasses viennent principalement d’une mauvaise position quand on allaite. Elle nous a dit qu’il était très important à la maternité de demander de l’aide à une sage femme ou à une puéricultrice pour qu’elle nous montre la bonne position à adopter. En gros il faut que le bébé soit relativement haut, la tête posée sur notre avant bras (et nous au creux de notre coude), la tête enfouie dans notre poitrine et nous il faut qu’on soit également le mieux installée possible afin d’être bien détendue pour profiter de ce moment . Il est important de noter que le bébé tête le sein, pas le téton, il faut donc qu’il ait la bouche qui recouvre toute l’aréole et pas seulement le téton. Mais surtout elle nous la répétait plusieurs fois, il ne faut pas hésiter à déranger le personnel de la maternité pour qu’ils vérifient que la position est bonne.

Sinon pour éviter les crevasses, on peut appliquer pendant le 9e mois de grossesse (pas avant ce n’est pas nécessaire) une pommade (elle nous a conseillé « Castor Equi ») pour préparer le sein.
Mais le meilleur moyen est selon elle, après chaque tétée d’étaler une goutte de lait sur l’ensemble de l’auréole, dans notre lait il y a une substance hydratante (qui protège le sein) et cicatrisante (si la crevasse est déjà là). Elle nous déconseille donc de trop nettoyer le sein après chaque tétée.
On peut ensuite mettre un petit coussinet sous le soutien gorge, ce qui permet de garder le sein propre et sec.

Pour ce qui est du lymphangite c’est une inflammation du téton qui peut arriver si on est fatiguée, ou si on a pris froid. Les symptômes sont exactement les mêmes que ceux d’une grippe (fièvre, courbatures) avec en plus une inflammation du sein (boule rouge). Si ça nous arrive, elle a bien insisté là-dessus, il faut continuer à allaiter ! Même si c’est très douloureux quand bébé tête, si on arrête d’allaiter c’est encore pire car le lait s’accumule dans la poitrine et accentue davantage le lymphangite … On peut également prendre du doliprane. Ca passe en 2 jours.
Si ça nous arrive elle conseille d’appeler plutôt une sage femme ou une puéricultrice plutôt qu’un médecin, car les médecins ne connaissent pas bien ce phénomène et elle a vu plusieurs femmes qui sont tombées sur un médecin qui leur a dit d’arrêter tout de suite l’allaitement et leur a prescrit des antibio (tout ce qu’il faut pas faire)…

Pour ce qui est de la croissance du bébé, c’est un peu le problème de l’allaitement maternel, on ne sait pas quelle quantité de lait le bébé a absorbé…
Elle nous a dit qu’un bon moyen pour savoir s’il buvait correctement était de vérifier qu’à chaque fois qu’on change la couche (après chaque tétée) la couche est mouillée. Si c’est le cas, déjà, on peut être rassurée.
Si le bébé ne grandit pas suffisamment, les médecins vont souvent nous conseiller de passer aux biberons… Si ça nous arrive, elle conseille de donner à boire à bébé à la demande : on ne le laisse pas pleurer, à chaque fois qu’il demande on lui donne. La plupart du temps, le bébé rattrape vite son retard de croissance (ça signifie juste qu’il ne tête pas beaucoup à chaque fois et qu’il faut lui donner plus souvent).
Il est important de savoir que souvent les bébés allaités au sein connaissent dans les 1ers jours une croissance plus modérée que ceux nourris au biberon. C’est le temps d’adaptation. Mais il ne faut pas laisser tomber, si on insiste un peu, le bébé rattrape très vite son retard.

Il faut savoir que le lait maternel est complètement adapté aux besoins du bébé. Dans les 1eres heures, le bébé boit du colostrum, ce n’est pas vraiment du lait, c’est une substance qui nettoie les intestins du bébé.
Ensuite c’est la montée de lait (au bout de 2/3 jours), elle est parfois douloureuse et peut être accompagnée de fièvre. Il faut éviter de boire trop d’eau pendant la montée de lait et on peut prendre un doliprane si c’est trop douloureux.
Ensuite à chaque tétée, le lait n’est pas le même au début de la tétée (il est léger pour calmer la soif du bébé et plein de vitamines) et à la fin de la tétée (il est plus riche, plus gras, c’est lui qui fait prendre du poids au bébé).
Le lait maternel réduit considérablement les risques d’eczéma et d’allergies chez le nourrisson. Il est également très riche en anticorps qui l’aident à combattre les infections.

Autre avantage de l’allaitement, il est pour la maman celui là : il aide à ce que tout revienne en ordre dans notre ventre. Quand bébé tète cela crée des contractions de l’utérus et il retrouve sa taille plus rapidement. La maman retrouve donc plus rapidement sa silhouette.

Sinon que doit-on manger quand on allaite ? Hé ben, en gros on continue comme pendant la grossesse : on mange varié et équilibré et on évite le café et l’alcool. Il y a juste le lait de vache qu’il vaut mieux éviter, car le bébé peut y être allergique. Et sinon ne pas trop abuser de tout ce qui est acide (agrumes, asperges…), le bébé n’apprécie pas toujours… Il faut boire beaucoup d’eau aussi.

Voili voilou, sinon elle nous a conseillé un livre :
L’allaitement maternel de Marie Thirion

Et le nom de la pommade qu’elle nous a conseillée : Castor Equi

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